Joyeux Anniversaire - Azeven {HOT}

**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

Deux mois et demi ce sont écoulés depuis le diner. Et le temps était passé à une vitesse folle depuis. Surtout depuis que j’avais appris la date d’anniversaire de mon cher et tendre petit vampire. La date fatidique était arrivée, aujourd’hui même. Et j’avais bien du mal à cacher mon enthousiasme. Je m’étais longuement creusé la tête pour choisir le cadeau idéal. J’avais d’abord penser à une chaine, pour parfaire son joli cou déjà bien décoré, puis j’avais porté mon dévolu sur l’idée d’un voyage jusqu’à ce qu’un beau matin, je ne remarque l’intérêt passionné de mon homme pour les motos. Il en raffolait, n’hésitant pas à commenter allègrement toutes celles qui pouvaient passer devant ses yeux, les rares fois où nous étions sortis ensemble. Alors, j’avais voulu aller un peu plus loin. J’avais réussi à discrètement lui demander laquelle lui faisait le plus rêver, puis je m’étais empressé de chercher sur internet à la recherche d’une belle bécane. J’avais rapidement déchanté. Monsieur Neven avait visiblement des goûts de luxe. Alors, une idée m’était vite venue. J’étais tombée sur une occasion, totalement par hasard, d’une Harley Davidson bonne pour la casse. C’était exactement ce que je cherchais. J’avais contacté un ami à moi, garagiste, puis avait ramené le cadavre de la moto jusqu’à son garage. Il nous avait fallu un mois entier pour la retaper. Un mois durant lequel j’avais dû me débrouiller pour finir le travail plus tôt, juste pour pouvoir passer quelques heures dessus. N’y connaissant rien, j’avais tout appris aux côtés de mon ami, me muant en parfait petit assistant jusqu’à ce qu’enfin, le résultat de toutes ses heures de travail apparaisse sous nos yeux. Nous étions fiers, l’un comme l’autre, en découvrant le petit bijou que nous avions finalement recréer de nos mains. Et à présent, j’avais hâte, vraiment hâte de l’offrir à l’homme que j’aimais.

Enfin, nous y étions. J’avais gardé le secret malgré les tentations, ne voulant surtout pas gâcher la surprise qui l’attendais. J’avais pris soin de prendre congé pour lui, pour cette nuit là et j’avais eu bien du mal à m’endormir la veille. Alors, ce soir, tandis que nous venions d’ouvrir les yeux et que Neven grognait encore la tête au dessus de son bol de céréales, je ne pouvais m’empêcher de le bouffer du regard. Il était de mauvaise humeur, comme chaque matin, si bien que je me contentais de boire mon café en silence, attendant le moment propice pour lui proposer une petite sortie. En attendant, je m’appuyais contre la table de la cuisine, cigarette aux doigts, imaginant déjà sa tête en examinant la moto, attendant sagement chez mon ami.

« Ça te dirait qu’on aille se balader un peu cette nuit ? Ça fait un bail qu’on est pas sorti. J’aimerais en profiter. »

**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

Sourcils froncés sur mon front, j’essaye de lire pour la quinzième fois au moins le même foutu paragraphe sur la boîte de céréales. Mais rien à faire. Mon esprit finit incontestablement par décrocher au bout de quelques lignes. Finalement je ne découvrirai jamais pourquoi il est important d’avaler un bol de chocopop’s tous les matins, avec un verre de lait et une mandarine. Rha, peu importe. Ils sont dégueu, de toute façon, ces céréales. Agacé, je balance la boîte en carton à l’autre bout de la table avant de repousser mon bol à moitié plein. Az reste enfermé dans un sage silence à côté. Il sirote son café depuis tout à l’heure. Je sens son regard qui m’épie sans répit. Mais il ne lâche pas un mot. J’aimerais bien pourtant. J’attends que ça. Qu’il lâche une petite pique. Une petite remarque désagréable. Un minuscule petit truc qui me permettrait de m’énerver pour une bonne raison. J’aime pas les matins. J’aime pas quand il me tire du lit sans me laisser le choix, parce que c’est son seul jour de repos. Parce qu’il faut en profiter au maximum. C’est stupide de penser ça. Je sais que dans deux heures je n’y penserais même plus, et surtout que demain matin je regretterai qu’il ne soit pas là à mon réveil. Mais en attendant, je rumine. Et il refuse de m’offrir l’occasion de ronchonner, tout ça parce qu’il me connaît particulièrement bien. Il a conscience de ma sale humeur matinale, et surtout, il sait exactement quels mots pourraient me faire grincer des dents. Même ça, ça m’énerve.

Je quitte mon siège pour aller déposer mon bol dans l’évier. Le timbre de mon vampire s’élève enfin dans mon dos, alors que la vaisselle racle peut-être un peu trop fort contre le meuble. Si j’ai envie d’aller me promener ? Me pro-me-ner ? Non !

- Ouais, pourquoi pas, soupiré-je en faisant taire la petite voix grincheuse et épuisante au fond de mon crâne.

Je me retourne et appuie mes reins contre le plan de travail pour trouver le regard de mon amant.

- J’irai bien du côté du jardin public. Y’a le cinéma qui reste ouvert toute la nuit, pas loin. Ça peut être cool.

Ouais c’est pas con le cinéma. Ça permet de se bécoter dans le noir.

- Mais avant … j’ai vraiment besoin d’une clope putain.

Je rejoins la table pour m’appuyer lourdement dessus. Mes doigts attrapent le paquet de cigarettes d’Az pour en piquer une. Je glisse le bâtonnet blanc entre mes lèvres avant de frotter mes yeux encore endormis avec l’intérieur de mon poignet. Putain de réveil. Oh bordel.

**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

Mon sourire s’étire sur mon visage. Mon idée à trouver son chemin dans la tête de mon amant malgré sa mauvaise humeur, c’est très bon signe. Il ne se doute d’absolument rien. Je hoche la tête de façon affirmative lorsqu’il parle de se faire un ciné. C’est pas une mauvaise idée en soit. Au contraire. Même si ça rentre en total conflit avec ce que j’ai dans la tête. Soufflant sur mon café, je l’observais se mouvoir jusqu’à la table pour y récupérer les clopes, visiblement encore endormi. Il était adorable quand il était comme ça. Ca me donnait toujours l’horrible envie de le câliner. Sauf que, je savais parfaitement que c’était tout sauf une bonne idée. Le Neven du matin avait besoin qu’on le laisse tranquille, de toutes les façons possible. Et ce matin n’était pas différent des autres.

« Pourquoi pas ! Ca pourrait être sympa. Une idée de ce que tu veux voir ? »

Le café glissa sur ma langue alors que je le quittais enfin du regard. J’allais jouer le jeu jusqu’au bout, du mieux que je le pouvais, me gardant bien de faire le moindre commentaire sur son état de nerfs.

« J’aimerais passer voir un ami avant, si ça ne te dérange pas. »

Je déposais mon café devant moi, laissant ma main attraper le paquet de cigarettes à mon tour, imitant mon amant en l’allumant à sa suite. J’inspirais une première bouffée cancérigène mais salvatrice. Ca allait faire un peu retomber ma tension, ce n’était pas un mal. Loin de là. Mon regard se porta à nouveau sur Neven et ses yeux encore bouffis. Comment était-ce possible qu’il soit encore fatigué avec toutes les heures de sommeil dont il pouvait bénéficier ? Cela restait un mystère pour moi. Ma main glissa à sa rencontre, s’égarant amoureusement quelques secondes dans ses cheveux décoiffés. Adorable.

« Je vais me préparer. On démarre dans un quart d’heure ? Ca te va ? »

D’une traite, je fini mon café avant de me décoller de la table, portant la tasse dans l’évier. J’en profitais pour faire rapidement la vaisselle, lavant son bol avant de laisser le tout à sécher sur le côté. Ce n’est qu’une fois mes mains essuyées que je quittais la cuisine, non sans lui envoyer une petite tape sur les fesses au passage. J’adorais faire ça. Et je savais à quel point ça pouvait l’agacer. Mais tant pis. Il n’eu pas le temps de faire quoi que ce soit pour se venger que j’étais déjà parti dans la chambre récupérer quelques fringues. J’attrapais ce qu’il me fallait puis me laissait guider par mes pas droit vers la salle de bain. Dans quinze minutes, nous serions parti. Et mon excitation ne s’en retrouvait que plus exaltée à chaque seconde écoulée.

**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

A moitié avachi sur la table, la tête négligemment plantée sur mon poing, je savoure l’odeur âpre de la nicotine qui s’imprègne contre mon palais. Mes yeux se ferment. Je suis à deux doigts de finir ma nuit ici lorsqu’Az me répond. Quel film j’aimerais aller voir ? Trop de questions, Az. Trop de questions putain. Qu’est-ce que j’en sais, de ce que j’ai envie d’aller voir ? Je n’ai aucune idée des navets qui sont sortis dernièrement. Un grognement ronchon passe mes mâchoires scellées pour toute réponse. Ce sont finalement ses doigts dans mes cheveux qui me font rouvrir les yeux. Je croise son regard, m’attarde sur son sourire attendri. L’instinct d’ours mal léché au fond de moi me grogne de l’envoyer chier. Mais c’est agréable. Ce contact affectueux entre mes mèches en pagaille. Je me laisse aller à la brièveté de cette caresse, scrutant son visage paisible alors que ma clope oubliée se consume dans le vide entre mes doigts.

- Hmf, j’ai comme l’impression que je n’ai pas vraiment le choix.

L’idée même d’aller voir un de ses « amis » me gave d’avance. Pour quoi faire au juste ? On ne peut juste pas se retrouver tous les deux ? Sans personne ? C’est totalement égoïste, parce qu’Az n’a pas d’autre occasion que son jour de repos pour se retrouver avec son entourage. Mais étrangement je m’en méfis, de son entourage. Les rares spécimens que j’ai pu croiser m’ont tous plus ou moins laissés une drôle d’impression. Az tisse d’étranges relations avec une foule de créatures surnaturelles. C’est simple, dès qu’il a besoin d’un truc, il sait forcément vers qui se tourner. Ça me surprend à chaque fois. Cette force du réseau social. Comment il fait ça, bon sang ? Etre sympa avec tout le monde, entretenir un contact avec … avec des gens, putain. Et dès le matin. Non, vraiment. Ça me dépasse.

Je lance un regard mort de l’intérieur à mon amant lorsqu’il se lève de sa chaise. Partir dans un quart d’heure. Bien sûr. Très bonne idée ça. Il me faudrait au moins un siècle pour émerger, bordel. Mes yeux le suivent jusqu’à l’évier. Je continue de végéter avec ma cigarette pendant qu’il finit rapidement la vaisselle. Il y a fort à parier que d’ici ces fameuses quinze minutes, je serai toujours coincé ici sans avoir esquissé le moindre geste.

La claque qu’il m’envoie sur le cul sans crier gare me fait sursauter. Son odeur s’éloigne alors que j’intercepte un bref instant l’éclat de son amusement. Je lui envoie un regard haineux, comme à chaque fois qu’il fait ça.

- Han va te faire foutre, Az.

Je rumine entre mes dents serrées, fixant rageusement la porte de la salle de bain derrière laquelle il a disparu. Ma clope finit écrasée dans le cendrier. Cet enfoiré sait bien gérer son coup. L’agacement m’a assez stimulé pour me motiver à bouger. Je traverse l’appartement pour récupérer de quoi m’habiller dans la chambre. Après quoi je m’infiltre à mon tour dans la salle de bain, histoire de gommer les dernières traces d’oreiller sur mon visage. On avait dit un quart d’heure hein ?

Oui, je vais définitivement déborder sur vingt minutes. Voire trente.

**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

Je m’infiltre dans la douche, allumant l’eau au passage. Une douche rapide, juste pour définitivement se réveiller. Nev en a bien plus besoin que moi, ça m’amuse toujours autant de le constater. La porte se rouvre alors que j’ai la tête sous l’eau, étouffant les grognements mécontents de mon amant qui s’est finalement décidé à se bouger le cul à son tour. Il sait que je suis capable de partir sans lui juste pour le faire chier, ça doit pas mal aider à le motiver. Mon sourire espiègle s’arme sur mes joues tandis que je relève la tête pour me laver rapidement les cheveux. Mon amant s’infiltre sous l’eau à son tour, je sens déjà ses mains s’inviter sur mon corps alors que mes yeux sont toujours clos, appréciateur. Comme si je ne savais pas où il voulait en venir... D’habitude, je suis le premier à céder à ce genre d’avance, mais là, les choses sont différentes. Je suis bien trop excité à l’idée de l’emmener au garage au plus vite pour me laisser tenter par ce genre de délicieuse tentation.

Néanmoins, j’en profite tout de même. Mes yeux s’invitent dans les siens, brillant encore d’une lueur endormie. Je ne résiste pas à sa bouille plus longtemps, venant quérir un baiser fougueux, mes bras se glissant sur ses épaules. Ma prise se referme sur mon amant, glisse rapidement sur ses fesses toujours aussi irrésistible. Je ne sais pas m’en empêcher. C’est plus fort que moi. Ma bouche ne lâche la sienne que pour s’aventurer dans son cou, traçant sa route sur sa cicatrice. Je sais à quel point il est sensible à cet endroit, encore maintenant. A croire que jamais ça ne s’estompera, pour mon plus grand bonheur. Satisfait de mes caresses, je me redresse, embrassant furtivement le bout de son nez avant de sortir de la douche. Avec un peu de chance, ça le motivera encore plus à passer à la vitesse supérieure ?

Le miroir m’accueille après que je me sois rapidement sécher les cheveux. Mes cernes marquent fortement mes yeux. Comme d’habitude. Il faudrait sans doute que je dorme un siècle entier pour essayer de les estomper. Et encore, elles sont tellement encrées que ça ne suffirait sans doute pas. Je passe une main rapide dans mes cheveux, lave mes dents puis enfile mes vêtements avant de passer la porte, la laissant ouverte pour aérer la pièce.

« Aller mon coeur, dépêche toi, sinon je pars sans toi ! »

Je rigolais de ma connerie en m’éclipsant à la cuisine pour une nouvelle clope. J’enfilais déjà ma veste avant de me rétracter. Les nuits étaient horriblement chaudes pour le moment, c’était parfaitement inutile. En revanche, je gagnais du temps, m’appuyant sur la table en récupérant mon téléphone pour un petit message à l’attention de mon ami pour le prévenir de notre arrivée prochaine. La moto était prête. Il l’avait bichonnée comme je lui avais demandé. Un nouveau sourire éclaira mes lèvres. Parfait !

**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

Ses mains, ses lèvres et son aura brûlante me laissent con et pantelant sous la douche. Je dois avoir une sacrée gueule de déterré lorsque je vois Az se reculer et sortir de la cabine sans plus s’attarder.

- Qu’est-ce que tu … hmf.

Je change d’avis, comprenant subitement que monsieur est plus intéressé à l’idée de rejoindre son « ami » plutôt que de rester sous le jet d’eau avec moi. Est-il vraiment sérieux ? Il me laisse comme ça, dur et frustré, après avoir pris le temps de provoquer chaque recoin sensible de ma peau ? Cette fois je ne suis plus seulement grognon. Je suis carrément vexé. T’es vraiment le pire des enfoirés Az. Je lui tourne le dos avec agacement, juste pour ne plus l’apercevoir dans le reflet du miroir. Je rumine ma frustration en m’échinant tant bien que mal à calmer les ardeurs insatisfaites qui pétillent dans mon bas-ventre. Oui, t’es vraiment un enfoiré.

Sauf que je ne lui fais pas le plaisir de lui dire. Il serait bien trop content de l’emprise qu’il exerce sur moi, c’est certain. Je prends mon temps pour finir de me laver. Lorsque je sors de là, la remarque d’Az me saute aux oreilles. Mes yeux roulent exagérément dans leurs orbites à l’écoute de ce surnom dont il m’affuble. Ouais tu parles. Une réponse mauvaise me reste sur le bout des lèvres. Je suis irrité. Pas assez néanmoins pour ne pas prendre sur moi. La douche m’a aidé à me réveiller, et à ce stade, ce serait vraiment trop con de s’engueuler avec lui et de foutre en l’air la journée.

Je ne traîne pas à enfiler mes fringues. Sa menace aux teintes amusées flotte encore dans ma tête. si Az n’avait pas l’air tout à fait sérieux, je sais qu’il en est largement capable. Me planter comme un con, ça, c’est encore l’un de ses grandes spécialités. Je soupire avec énervement à cette idée, juste avant de quitter la salle de bain. Mon détestable amant est là, m’attendant patiemment à la cuisine, prêt à décoller d’une seconde à l’autre. Mais je suis trop piqué à vif pour le suivre docilement. A la place, je croise les bras sur ma poitrine et laisse mon épaule s’appuyer lourdement contre le mur du salon. Mes yeux se plissent. Il est trop guilleret. Sa bonne humeur m’agresse.

- Tu as l’air bien trop pressé à l’idée de retrouver ton pote pour que ça ne paraisse pas louche.

Jaloux ? Et puis quoi encore. Sacrément frustré, ça par contre ...

**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

Enfin, Neven sort de la salle de bain, visiblement fin prêt. Je l’accueille d’un sourire, l’observant avec amusement alors qu’il approche, puis s’arrête pour mieux s’appuyer contre un mur, visiblement horriblement grognon. Quoi, l’aurais-je vexé à ce point ? Je ne peux pas m’empêcher se sourire d’autant plus face à sa remarque. Vexé et jaloux. C’est le pompom. Mes bras se décollent de la table alors que je me tourne vers lui, ne perdant pas une seconde mon sourire en glissant mon smartphone dans ma poche arrière.

« Et toi bien trop jaloux. Ça fait juste une éternité que je ne l’ai pas vu. »

Je m’approche, ignorant royalement le regard de feu qu’il me lance pour le prendre dans mes bras sans lui laisser le choix.

« Je me rattraperais au ciné. »

Je murmure à son oreille. J’ai bien l’intention de finir ce que j’ai commencé. Mais pas tout de suite. Pas avant de lui avoir offert son cadeau. Le sourire jusqu’aux oreilles, je m’empare de sa main pour l’inviter à me suivre, m’emparant des clés au passage avant de claquer la porte de l’appartement derrière nous. Enfin dehors !

Par chance, le garage de Erl est à quelques minutes à peine de chez nous. Inutile de prendre la voiture pour y aller. D’un bon pas, j’embarque mon grognon de petit ami à ma suite, m’efforçant de totalement ignorer sa mauvaise humeur pour me concentrer sur le principal. J’ai tellement hâte de voir sa tête quand il comprendra mes manigances. En attendant, je laisse mon sourire flotter sur mes lèvres, profitant de ce petit moment dans les rues de la ville comme il se doit, laissant mes doigts porter ma clope à mes lèvres par moment.

Enfin, j’aperçois la pancarte du garage. J’essaie de ne pas accélérer le pas même si j’en crève d’envie, me tournant vers mon amant pour lui annoncer notre arrivée prochaine. Ce n’est qu’une fois devant la porte grande ouverte du garage que je relâche sa main, appuyant sur la sonnette à ma portée dans l’espoir de me faire remarquer par mon ami. Nous n’avons pas longtemps à attendre. Bientôt, je le vois arriver, sa clope au bec, marqué de la tête au pieds par le cambouis, essuyant rapidement ses mains à l’aide d’un chiffon horriblement sale. Erl est un bon vivant, trimballant difficilement son ventre dépassant de son t-shirt et son jeans à moitié sur ses fesses. Il a perdu ses cheveux depuis bien longtemps, est devenu rouge à force de passer son temps au soleil, l’oeil brillant de la malice qui l’habite.

« Azenor ! Comment vas-tu fiston ? »

Mon sourire s’élargit sur mon visage à son accueil. Je m’avance pour lui faire une accolade affectueuse, le serrant dans mes bras avec force avant de m’en éloigner légèrement.

« Salut Erl. Ça va et toi ? Dis-moi, est-ce qu’elle est prête ? »

« Elle t’attend dans l’arrière boutique. Allez-y, j’arrive tout de suite. »

Mon attention se tourne à nouveau vers mon amant, l’invitant de ma main à me rejoindre sans attendre.

« Tu viens ? »

J’attends qu’il prenne ma main pour tracer ma route jusqu’à l’arrière boutique, ignorant royalement toutes les voitures et autres véhicules nous entourant pour me rendre directement derrière. Elle est bien là, toute pimpante, fièrement dressée en plein milieu de la pièce. Mon sourire s’agrandit. Elle est magnifique. Elle est parfaite !

« Alors ? Comment tu la trouves ? »

Mon regard passe de la Harley jusqu’au visage de mon amant. Je ne veux rien louper de ses expressions. Pas une miette.

**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

Le mystérieux ami apparaît sous mes yeux teintés de surprise, et aussitôt je me détends plus ou moins. Un vieux monsieur bedonnant sert Az dans ses gros bras tâchés de graisse. Je reste légèrement en retrait alors qu’ils échangent quelques mots, visiblement occupés à régler une affaire qui ne me concerne pas. Mes mains se terrent dans le fond de mes poches alors que je laisse mon regard filer aux alentours, sans vraiment prêter attention à l’échange des deux hommes. Je ne m’attendais pas à atterrir dans un garage. L’endroit pique mon intérêt. Suffisamment pour me faire oublier ma mauvaise humeur. Est-ce que c’est ici qu’Az vient entretenir la superbe voiture qu’il a toujours refusé de me laisser conduire ? Ça expliquerait pourquoi il a l’air de si bien s’entendre avec le garagiste, si même moi je n’ai jamais eu le droit d’approcher sa précieuse chose.

La voix de mon vampire qui m’interpelle me ramène à lui. Je croise son regard et marque un temps d’hésitation en voyant sa main tendue. On est vraiment obligé de rentrer ? Qu’est-ce qu’on vient faire ici au juste ? Leur conversation m’est resté trop inaccessible pour que je comprenne de quoi il en retourne réellement. Mes doigts finissent par retrouver l’étreinte des siens. Az semble savoir où il doit aller. Je le suis à travers la bâtisse, parcourant d’un regard curieux tous les tas de ferrailles rassemblés sous ce toit.

Mon amant finit par s’arrêter. Mon épaule cogne légèrement contre la sienne alors que ses paroles guident mon attention sur ce qui se passe juste devant nous. Ou sur ce qui s’y tient. Sagement immobile. Mes yeux s’agrandissent d’étonnement en découvrant la moto. Az me scrute. Je le sens et le comprends à la foule de picotements qui s’éveillent contre ma nuque. Je croise brièvement l’azur de son regard avant de me reconcentrer sur la bécane.

- Comment je la trouve ?

Je lâche sa main pour permettre à mes jambes de rompre la distance qui me sépare de l’engin. D’un rapide coup d’œil, je m’assure que le dénommé Erl n’est pas à proximité immédiate. Puis je glisse mes doigts sur la ferraille froide. C’est lisse sous mon touché. Je savoure la teinte rouge et argenté de la carrosserie sous ma paume, imaginant sans mal la puissance du moteur enfermé là-dessous. Je pourrais presque soupirer d'envie là. Mes baskets font le tour de la Harley, jusqu’à me retrouver en face d’Az. Je relève la tête vers lui, quittant mon examen minutieux pour enfin lui répondre.

- Je la trouve superbe. Rien de plus normal avec un bijou pareil.

A nouveau mes mains s’enfoncent dans mes poches. Je traîne à nouveau mon regard sur la moto, en dansant d’un pied sur l’autre. On a bien fait de rentrer finalement. Même si j’ai toujours du mal à saisir ce qu’on fait là.

**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

Mes yeux le suivent, l’épie dans ses moindre faits et gestes alors que Neven me quitte pour se rapprocher du bolide. Il en fait le tour, se permet même de caresser l’engin après s’être assuré que Erl ne soit pas là, poussant mon sourire sur mes joues. Je ne peux pas m’empêcher de mordiller ma lèvre de stress, jusqu’à ce qu’enfin, mon amant s’arrête, relevant son attention vers moi pour me donner son verdict. Il l’aime. Il la trouve superbe. En un coup, je sens le soulagement échouer sur mes épaules. Mon sourire se fait plus sincère, mon regard doit même briller tellement je suis content qu’elle lui plaise.

« Tant mieux. Parce qu’elle est à toi. »

Ma main s’enfonce dans ma poche à la recherche de la clé du véhicule, puis la ressort, l’air victorieux avant de la lui envoyer dans mon élan.

« Joyeux Anniversaire Neven. »

Mon sourire s’illumine sur mon visage alors que je croise les bras sur mon torse, fier comme un paon de mon petit effet. Offrir une moto à Neven va bien plus loin qu’un simple cadeau. Je voulais lui offrir sa liberté. La vraie. Et maintenant qu’il avait cette bécane, il était libre d’aller où il le voulait, quand il le voulait. J’espérais juste que cela le motiverait à passer son permis, même si j’en doutais très fortement.

« Alors, elle lui plait au gamin ? »

Erl sort à nouveau de sa cachette, une nouvelle clope au bec, les yeux brillants de malice. Nous échangeons un regard entendu lorsque je me tourne dans sa direction, amusés du sale coup que nous venons brillamment de réussir. Erl envoie son torchon sale sur son épaule, l’air tout aussi victorieux que moi, avant de prendre appui sur mon épaule, décollant enfin sa clope de sa bouche.

« Visiblement ! »

« Ah tu vois ! Je te l’avais bien dis ! Tu peux être fier de ce vieux vampire, il a beaucoup travaillé dessus. »

Mon rire s’échappe de mes lèvres alors que la main de Erl s’abat affectueusement sur mon épaule pendant qu’il s’adresse à Neven. Je suis ravi. Vraiment ravi. D’autant plus quand je pense à toutes les heures de travail que nous avions abattu sur cette petite merveille. Nous pouvions en être fier, l’un comme l’autre. Sans parler de la surprise en elle-même, évidemment.

« Ca n’aurait pas été possible sans toi. Merci encore. »

« Bah, ce n’est rien. Eh gamin, tu veux faire un tour avec ? Je suis sûr que tu en crèves d’envie. »

Mon regard suit mon ami alors qu’il s’éclipse en direction d’une réserve. Je le vois s’emparer d’un de ses casques avant de revenir tout aussi rapidement, tirant sur sa clope au passage en tendant sa trouvaille à mon amant.

« Sécurité avant tout. Celui-ci devrait t’aller. Aller, amuse toi ! »

A nouveau, mon attention se glissa sur Neven, arborant un sourire encourageant aux lèvres. On était bien loin de la séance ciné finalement. N’est-ce pas ?

**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

« Joyeux Anniversaire Neven. » Mes yeux s’écarquillent comme des soucoupes alors que les paroles d’Az vibrent à mon oreille. Je le vois sourire, fier de lui. Satisfait et heureux. La surprise me souffle sur place. Tellement que mon esprit engourdi peine à trouver quelque chose à dire. C’est … Je réceptionne maladroitement les clés qu’il m’envoie par-dessus la Harley. Ma bouche s’ouvre. Mais aucun son n’en sort. Erl réapparaît sous mon regard ébahi. Ils échangent encore entre eux, se révélant complices de toute cette histoire, alors que cette fois le contenu de leurs propos prend tout son sens dans ma tête. Mais enfin … Mon attention passe successivement d’un homme à l’autre. Je reste planté là, comme un ahuri, les doigts bêtement refermés autour du trousseau de clé. Je cherche à capter les yeux d’Az, à trouver sur son visage les réponses aux milliards de questions qui fusent sous mon crâne. C’est vrai ? Vraiment vrai ? Est-ce qu’il a vraiment fait ça, pour mon anniversaire ? Il y a une foule de trucs qui se percutent en moi, entre stupéfaction, l’incertitude, et une excitation sous-jacente et complètement étourdissante. La voix bourrue du garagiste résonne à nouveau. Il s’adresse directement à moi cette fois. Mes lèvres s’emmêlent.

- Je … euh …

T’as l’air con, Nev. Complètement stupide. Erl revient pour me coller un casque entre les mains. J’arrive enfin à réagir. Un sourire reconnaissant se dessine sur mes joues en guise de remerciement. Je sers un peu plus fermement les clés dans mon poing. Oh bon sang, j’y crois pas. Une euphorie insoupçonnée éclate dans le creux de mon ventre. Oh bon sang. Oh bon sang. Oh bon sang. Mon organe vital entre en effervescence. Une joie fébrile et tumultueuse se déverse dans mes membres. Ça pétille sous la surface de ma peau. Mon estomac se tort d’envie lorsque mon attention retombe sur la Harley. Il est complètement dingue ! Mes yeux remontent à la rencontre d’Az. Je boue de l’intérieur. La moindre fibre de mon être trépigne d’impatience, grisée d’une délicieuse folie. Pour autant la présence d’Erl m’empêche de faire voler mes émotions au grand jour.

- Tu viens avec moi ?

J’ai du mal à contrôler le timbre électrisé de ma voix, malgré le ton bas de ma demande. Et je n’arrive absolument pas à dissimuler le sourire bienheureux qui reste irrésistiblement présent sur mes joues. Non vraiment, j’ai toujours du mal à y croire. Je vais me réveiller. D’un instant à l’autre.

**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

La réaction de Nev pousse mon sourire sur mes joues. Il est tellement adorable, semblant totalement perdu par tout ce qui se passe autour de lui. Il ne semble pas vraiment réaliser, jusqu’à ce qu’un sourire bienheureux ne se forme finalement sur son visage. Je suis surpris par tant de retenue alors que je le sens bouillir de l’intérieur, que son excitation palpable m’enrobe d’une joie incommensurable. Neven aime mon cadeau, définitivement. Je le vois remercier d’un sourire mon ami lui offrant son casque, persuadé que je suis qu’il va s’empresser de l’enfiler pour mieux grimper sur cette merveille pour faire un tour. Mais non, à la place, c’est vers moi que mon amant se tourne à nouveau. Ce que je lis dans ses prunelles brillantes me fait fondre sur place. Sa demande brise le léger silence imposé, me prenant presque de court. Il veut que je vienne avec lui ? Je me tourne par automatisme vers Erl, décroisant enfin mes bras sur mon torse.

« Tu en aurais un pour moi ? »

J’ai à peine le temps de finir ma phrase que Erl retourne dans sa cachette, choisissant un casque qu’il estime à ma taille avant de revenir, me le donnant comme il l’a fait avant à mon amant. Je l’enfile sans plus tarder, plus excité que je veux bien l’admettre à l’idée de tester ce bijou avec l’homme que j’aime. J’attends qu’il enfile son casque à son tour, puis s’installe avant de m’asseoir à mon tour, glissant mes mains sur ses côtes par automatisme. Erl nous quitte, se déplace jusqu’à la porte du garage pour nous ouvrir, nous offrant un large sourire encourageant. Neven enclenche le moteur, qui démarre dans un ronronnement horriblement appréciable. En quelques secondes, la force de la bête nous entraine à travers le garage, pour mieux finir notre course sur la rue. J’ai à peine le temps de voir le signe de Erl à notre encontre, le vent s’engouffre sauvagement sur mon corps alors que je m’accroche à mon amant avec force. Ca fait une éternité que je ne suis pas monté sur un de ces trucs. Je ne me rappelle même plus quand était la première fois. Le paysage défile devant mes yeux, mon sourire flotte sur mon visage. Joyeux Anniversaire mon coeur.

**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

Je n’ai pas de mot pour décrire la sensation que me procure le simple fait de passer mes jambes autour de cette bécane. Ma bécane. C’est exceptionnel. Une délicieuse excitation chauffe le fond de mon ventre, pour mieux se diffuser dans tout mon être. Az prend place derrière moi et j’abaisse la visière de mon casque devant mon visage. Mes yeux courent sur le tableau de bord. Le moteur gronde une délicieuse mélodie lorsque je le lance. Ah ouais. Les petits poils de ma nuque se dressent de plaisir. J’admire une dernière fois les courbes félines de la bête, avant de refermer franchement ma prise autour des poignées. La voie se dégage juste pour nous, droit devant. Erl s’efface sur le côté, traînant dans son passage le parfum particulier de ses vieilles roulées. Je me mets définitivement en place, joue brièvement avec l’accélérateur sans pouvoir y résister, et lance enfin la moto vers la route.

La puissance que je sens sous mes doigts me coupe le souffle un instant. Juste avant que cette sensation entêtante ne me gagne tout entier. Mon cœur se met à tambouriner à toute allure contre mon torse, un quart de seconde avant que je ne pousse à fond l’accélération. Le moteur rugit avec bonheur. La moto fuse à travers la ville. Bientôt les bâtiments se mettent à défiler bien trop vite pour pouvoir les identifier. La vitesse me happe. Me grise. Les bras d’Az se referment avec plus de ferveur autour de moi. Mon sourire s’agrandit de lui-même, mutin, gavé d’une joie malicieuse. Nous fonçons à travers les rues. Sans s’arrêter. Sans même ralentir. Sans égard pour le reste du monde. Qu’est-ce qu’on pourrait en avoir à foutre après tout ? J’ai pas l’autorisation administrative pour conduire une bécane pareille. Je ne risque pas de perdre mon permis, et je pourrais parier gros que cet engin n’est référencé nulle part. Et au-delà de ça, ni Az ni moi ne craignons le moindre accrochage. A cet instant précis, je découvre et savoure entièrement la satisfaction d’être immortel. Celle d’être quasiment indestructible. Celle de goûter à une liberté gigantesque.

L’ambiance citadine nous délaisse rapidement pour laisser un vert naturel reprendre le dessus sur le paysage. En quelques minutes, la Harley nous perd peu à peu au fond de la campagne avoisinante. Et puis, lorsqu’enfin ça me paraît suffisant, lorsque mon cœur réclame un peu de répit pour reprendre son souffle, je ralentis. La moto s’apaise. Le décor se stabilise. Mon pied se pose enfin contre le sol, à l’orée d’un champ agricole plongé dans la nuit et le calme. Le temps de tirer la béquille, je me suis déjà extirpé de l’engin. Mes muscles restent ankylosés, paralysés par l’excitation. Mes doigts cavalent furtivement le long de mon casque, jusqu’à trouver la lanière de cuir qui m’enserre la mâchoire. Je m’en défais d’un geste rapide. Az a à peine le temps de soulever le sien, et certainement pas celui de se relever de son siège, que mes lèvres trouvent les siennes avec fureur.

Cet homme qui me rend dingue.

Je fonds contre sa bouche. Ma langue brise la barrière de ses lèvres, court rejoindre la sienne, mue d’une faim passionnée. Mon casque glisse le long de ma jambe. Tombe contre le sol et atterrit dans l’herbe folle du bas-côté. Ma main parcoure et dévore la peau de son cou jusqu’à l’angle de sa mâchoire. Je brûle enfin de tout ce qui grandit entre mes flancs depuis tout à l’heure. Je lui transmets tout ça, sans avoir besoin de parler. Sans avoir d’autre besoin que celui de l’embrasser. Lui montrer à quel point il est magnifique, à quel point sa surprise me fait quitter la terre, à quel point je l’aime, lui, et juste lui.

Je le quitte seulement pour pouvoir reprendre mon air. Essoufflé. Mes yeux mi-clos fondent dans les siens. Je me laisse gagner par l’apaisement des lieux, par l’odeur champêtre qui se mêle à celle de mon amant. Je n’aurais jamais pu imaginer un tel anniversaire.

- T’es le type le plus fou que je connaisse, soufflé-je contre sa bouche, victime d’un fin sourire se dessinant contre mes joues.

**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

Le coeur de Neven palpite comme un fou dans sa poitrine, je le sens autant que je l’entends se répéter avec force dans mes oreilles. L’excitation, l’adrénaline, la sensation de liberté infinie, tout ça semble s’emmêler en lui pour créer le plus beau des feus d’artifices. Je m’amuse en le voyant filer à toute allure à travers les rues de la ville, sans le moindre regard pour la signalisation ou tout autre chose pouvant déranger notre bonheur. Je me saoule de cette sensation grisante de vitesse, le sourire aux lèvres, ayant toute confiance en mon amant traçant sa route jusqu’à nous emmener loin des lueurs de la ville. Les étendues vertes de la campagne nous accueille, les arbres filent à tout allure devant mes yeux avant d’enfin, je nous sens ralentir de plus en plus. Galvanisé par la vitesse, je prends conscience de l’état de mon coeur à l’affut alors même que nous nous arrêtons sur le bas côté.

La fraicheur de la nuit est plus présente ici, loin de la ville, me faisant frissonner alors même que je me redresse, lâchant ma prise sur Neven en posant à mon tour pied à terre. Mon sourire ne m’a pas lâché alors que j’enlève mon casque, ayant hâte d’entendre ses premières impressions. Mais je n’ai le temps de rien dire. Ses lèvres atterrissent sur les miennes sans que j’y sois préparé, me coupant la chique avant même que j’ai pu ouvrir la bouche. Mes paupières se ferment par automatisme, mon souffle se perd contre sa bouche, se laisse étouffer lorsque sa langue invite la mienne dans un balai fougueux auquel je ne résiste pas. Mes mains s’invitent sur son visage, le tire à ma rencontre, intensifiant notre baiser alors que je comprends tout ce qu’il semble incapable de me dire avec ses mots. Il n’y en a pas besoin pour me décrire ce qui le traverse à cet instant. Je me sens fondre contre lui, oubliant complètement mon casque qui s’écrase au sol, rejoignant le sien sur le bas côté. Je ressens tout son amour à cet instant précis, tout ce qui semble chambouler son coeur et sa tête à la fois. Ca ne fait que me rendre plus heureux encore si c’est possible.

Sa bouche ne relâche la mienne que pour nous permettre de respirer plus librement. Nos regards se fondent l’un dans l’autre, ses mots ravivent spontanément mon sourire sur mes lèvres. J’en profite pour me dresser sur mes jambes, sans pour autant le relâcher, quittant l’assise de la moto pour mieux me serrer contre lui. Mes mains s’invitent dans son dos, caresse sa peau à travers le tissu. Si il savait comme je pouvais l’aimer.

« J’espère bien. »

Mon sourire se fait plus franc, juste avant que je ne reprenne avidement ses lèvres, laissant ma bouche s’amuser tendrement de la sienne encore quelques secondes. Je veux profiter de cet instant à sa juste valeur. Loin de la ville, loin de Erl, loin de tout. Plus rien n’existe autour de nous. Rien, mise à part lui et moi, plongé dans le noir de la nuit, avec pour seul repère l’éclat si particulier animant son regard. Mon dieu, je pourrais faire n’importe quoi pour cet homme. Pour qu’il me dévore encore de ses iris remplies d’amour. N’importe quoi.

**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

Je soupire d’aise sous son touché, galvanisé par ses baisers au moins autant que je peux l’être par notre fraiche virée à haute vitesse. Mes yeux se ferment, un bref instant, alors qu’un tressaillement remonte mon échine comme une vieille habitude. Sa réponse m’amuse, et toute cette situation me rend extatique. Pour autant quelque chose me pousse à rompre le contact, à ne pas me laisser trop enivrer par la faim de ses lèvres qui me dévorent avec délice. Je m’écarte juste ce qu’il faut pour retrouver mes idées et rassembler mes mots. Loin de sa bouche tentatrice.

- Az, attends …

J’ai un rire complètement nerveux, alimenté par l’excitation et l’adrénaline qui tourbillonnent encore dans mes veines.

- On m’a jamais fait un cadeau comme ça, c’est … c’est fou. Merci. Vraiment.

Je pince mes lèvres et déglutis. Mon esprit à un mal fou à se calmer et à se recentrer sur ce que j’essaye de dire. Mes yeux repartent inlassablement vers la moto, alors que j’essaye de me fixer sur l’éclat céruléen qui habille le regard de mon amant.

- Mais je pourrais jamais te remercier assez. J’veux dire … C’est beaucoup trop. Ce bijou coûte une fortune ! Je peux pas accepter, Az. Je te paye même pas de loyer.

Un tic embarrassé me fait me mordiller l’intérieur de la joue. Il en fait beaucoup trop pour moi. Beaucoup trop. Je ne suis pas certain de mériter un type comme lui. Mon attention coule une fois encore en direction de la bécane. Mais en même temps, une Harley …

**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

J’ai le souffle court lorsque Neven nous sépare à nouveau, s’écartant stratégiquement de mon visage pour mieux me dévisager. Il est adorable, avec son rire nerveux et ses remerciements. Tout ses mots qu’il semble tellement chercher à me dire me vont droit au coeur, relance mon palpitant dans ma poitrine. Mes lèvres se muent dans un nouveau sourire, mon regard s’élance vers la moto alors que lui-même la détaille encore. Je suis d’autant plus touché d’être le premier à lui offrir un si beau cadeau. Ca signifie tellement pour moi, savoir que ça a autant de valeur à ses yeux me rempli à nouveau d’une euphorie traversant mes veines avec délice.

« Tu sais, elle ne m’a pas coûté tant que ça au final. Surtout, beaucoup de temps. Quand j’ai vu le prix d’une neuve j’ai eu l’idée de faire appel à Erl pour en retaper une vieille. A la base elle ne démarrait même plus. Ca nous a pris un temps fou mais, je suis vraiment content qu’elle te plaise autant. »

Mon regard quittait l’objet pour retrouver son visage, accompagnant le fin sourire que j’arborais à présent.

« Maintenant.... Si tu veux vraiment m’aider à payer le loyer, je ne dis pas non mais... Je n’ai aucune envie que ça parasite notre couple. Que tu te forces à bosser pour un boulot que tu n’aimes pas. Je préfère largement continuer à payer le loyer le temps que tu trouves quelque chose qui te plaise réellement. »

J’arquant un peu plus mon sourire sur mes joues à la fin de mes mots. L’argent importait peu. Si peu en vérité. Et je savais mieux que personne de quoi je parlais. Mes doigts glissèrent tendrement jusqu’à sa mâchoire, s’égarant dans sa barbe de quelques jours qui me plaisait tellement.

« Vois mon cadeau comme ta liberté. Tu pourras aller où tu veux, quand tu le souhaites.... Essaie de n’écraser personne, ce serait dommage d’abimer une si belle bécane. »

Un rire nerveux me secoua furtivement, avant que je ne reprenne ses lèvres une fois encore, le serrant fort contre moi avant de relâcher ma prise.

« Et maintenant... Où en étions-nous tout à l’heure déjà ? »

**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

J’écoute attentivement ses mots en me laissant bercer par la danse chaleureuse de ses doigts contre ma peau. Le sourire tenace sur mes joues s’agrandit doucement. Je relève légèrement le menton, juste ce qu’il faut pour toucher tendrement le bout de son nez avec le mien. Mon cœur palpite dans mon torse, mes lèvres n’arrivent pas à ajouter quoi que ce soit d’autre. Je serais incapable de refuser à nouveau son présent. La folie de son geste me gagne beaucoup trop pour que j’essaye de rester raisonnable plus longtemps. A la place je me laisse emporter par sa bouche. Par sa voix chargée d’une énergie toute autre qui ronronne à mon oreille. Où est-ce qu’on en était déjà ? Une nouvelle flamme s’allume dans le creux de mon ventre. Ma part vampire s’éveille au fond de mon être. J’ai terriblement envie de le mordre d’un coup. De l’embrasser d’une toute autre façon, bien plus vorace, pour extérioriser ce qu’il fait naître en moi. Ma main court sur sa hanche puis s’invite sous son t-shirt. Je retrouve la douceur de son épiderme avec un plaisir grandissant. Ce faisant mes lèvres effleurent sa mâchoire jusqu’à glisser dans son cou. J’embrasse la surface tendre et blanche qui recouvre sa carotide. Les battements réguliers et entêtants de son pouls vibrent sous mon baiser. Mes dents viennent le taquiner un léger instant, juste avant que ma bouche ne happe sa peau. Ma langue le suçote alors que mon bassin se rapproche plus près du sien. La flamme grandit et s’échauffe progressivement contre mon ventre. Ma main dans le creux de ses reins se fait plus possessive. Je le tire plus volontairement vers moi, à jamais satisfait de son contact et de sa chaleur toute particulière. Et lorsqu’enfin ma bouche libère sa gorge, marquée et rougie, je relâche mon emprise autour de son corps. Mes doigts glissent contre ses hanches tandis que je retrouve le bleu étourdissant de son regard sans âge. Je charrie alors malicieusement ses lèvres d’un baiser que je refuse de lui donner.

- Je ne me souviens plus exactement …

Un sourire narquois se dessine en travers de mon visage, dévoilant mes dents encore sages. Mon souffle se fait plus court. Je lutte pour ne pas me laisser renverser par son odeur qui m’appelle. Cette simple étreinte a suffi à réveiller tout ce que j’ai dû contenir contre mon gré avant de quitter l’appartement.

- Mais nous devions nous dépêcher il me semble ...

Mon bassin dur se presse un peu plus contre le sien alors que je glisse finalement contre son oreille :

- Et je crois que tu es carrément en retard maintenant.

Mon ton joueur souffle contre ses cheveux. Un quart de seconde plus tard, je disparais dans un coup de vent. L’air de la campagne fuse autour de moi alors que je m’enfonce au hasard dans les champs alentours. Une vieille grange se dessine droit devant. Une euphorie espiègle chatouille mon estomac. Az était plutôt doué pour jouer à chat. On va voir s’il est tout aussi habile à cache-cache.

**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

Son regard, ses gestes, cette frustration qu’il s’amuse à instiguer entre nous me rende totalement dingue de lui en l’espace de quelques secondes. Mon souffle chaud se marie avec le sien, un feu crépitant s’émoustille dans mon ventre lorsque son bassin se presse avec ferveur contre le mien, provoquant un délicieux frisson remontant le long de mon échine. Cet homme me rend fou, de toutes les façons possible. Je suis sur le point de mettre fin à son manège à la seconde où ses derniers mots volent jusqu’à mes oreilles, à l’instant même où il s’échappe de ma prise sans que je m’y attende. Il disparait en une seconde, me laissant incroyablement frustré dans une vengeance horrible. Un sourire carnassier étire mes lèvres, mon instinct grogne de frustration mêlée d’excitation dans mon ventre avant que mes jambes ne s’activent enfin à sa poursuite. Lui laisser une chance de m’échapper est bien trop excitante. Neven à l’art et la manière de me faire redevenir le jeune vampire que j’étais autrefois, excité comme un fou à la simple idée d’un jeu de chasse bien trop amusant pour que j’y résiste, bien loin de celui que j’étais lors de notre rencontre. Où que tu sois, je te rattraperais toujours.

Mon regard l’accroche à la seconde même où il disparait dans les restes d’une grange au loin, me faisant accélérer la cadence de ma course jusqu’à arriver à l’endroit même où il est entrer. J’observe les lieux avec attention, les sens à l’affut du moindre signe de vie, du moindre son, de son odeur trainante dans les environs. Il ne peu pas être bien loin. J’ignore la présence des rongeurs sortant brusquement des ballots de paille abandonnés ici et là, me retourne brusquement lorsque le vent s’engouffre dans un objet métallique pendu au plafond. Prudemment, j’avance dans la bâtisse avant de prendre mon élan, sautant sur les maigres poutres rongées par la vieillesse maintenant l’entièreté du bâtiment par miracle. Prendre de la hauteur est ma spécialité après tout. Je le sens, tous mes sens vibrent dans mes veines à sa recherche, avide de retrouver le nouveau né, mon sourire apréciateur pendu à mes lèvres. Je ne peux m’empêcher de me rappeler de notre première course poursuite, de la première fois où il a réellement découvert pleinement ses capacités vampirique.

« Heureusement pour toi, il n’y a aucun arbre pour t’arrêter cette fois, petit vampire. »

Mon rire est railleur alors que je me déplace furtivement, me glissant jusqu’à l’ombre que j’ai cru entrevoir entre deux poutres. Sûr de moi, je me jette sur ma cible en une fraction de seconde, persuadé de l’atteindre et de déjà mettre fin à ce petit jeu exaltant.

**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

L’excitation du jeu me chatouille le ventre. Tapi dans l’obscurité de la grange, je prends sur moi pour calmer ma respiration agitée et me fondre dans un précieux silence. Tous mes sens se déploient autour de moi. L’odeur du vieux bois et du foin sature rapidement mon odorat. La porte du bâtiment grince doucement derrière le passage de mon vampire préféré. Mes pas reculent dans l’ombre, sans un bruit, pour m’assurer une meilleure cachette. Mes yeux se ferment un bref instant pour tenter de calmer le sang qui danse d’une manière effrénée sous ma peau. Un sourire que je n’arrive pas à retenir se force un passage sur mes joues. J’adore la chasse avec Az. Même quand c’est moi qui me transforme en casse-croute. Lorsque mes paupières se rouvrent, mon amant a disparu. Mes sourcils frémissent d’inquiétude. Il aura fallu d’une fraction de seconde d’inattention … Aux aguets, je décide de quitter ma planque pour longer la grange. Comme une ombre, je reste dans la sécurité des ténèbres environnantes pour tenter de trouver où il a bien pu aller. C’est sa provocation qui trahit sa présence. L’instant suivant, un coup de vent brusque percute mon attention. Mon cœur bondit dans mon torse. Un réflexe surnaturel me fait bondir en arrière juste à temps pour éviter les bras de mon délicieux adversaire. Le souffle de son passage effleure mon visage alors que mon dos cogne contre le mur de planches, signe que j’ai échappé de peu à son assaut. Un foutu miracle. Un rictus narquois et jubilatoire réapparaît sur mon faciès.

- Malheureusement pour toi visiblement …

Je croise l’éclat azur de son regard beaucoup trop électrisant. La seconde d’après, je m’enfuis dans un coup de vent. Je n’ai plus aucune chance désormais. Plus la moindre petite probabilité de m’échapper. Je le sais, et Az aussi. Mais ça n’a aucune importance. Je traverse le hangar abandonné et avale à toute vitesse le petit escalier menant à la mezzanine remplie de ballots de paille. J’ai à peine le temps d’atteindre l’étage qu’il m’a rattrapé. Un éclat de rire m’échappe alors que je me laisse entraîner sans plus chercher à résister. La vitesse est trop compliquée à gérer. La gravité m’aspire comme une pierre. Nous arrivons avec la force d’un boulet de canon dans le vieux grenier. J’atterris sur un matelas de foin, les bras d’Az refermés autour de moi. Je n’ai pas le temps de protester contre cet étau. Le sol en bois rongé par les mites ne résiste pas à ce brusque changement de poids. Les planches fragiles cèdent en une parfaite synchronisation. La mezzanine s’effondre joyeusement sous notre arrivée fracassante. Un vacarme monstre retentit alors que je me marre toujours, à moitié étouffé par le tas de paille sur lequel ma tête repose. La chute est rude. Un énorme nuage de poussières explose autour de nous. Les derniers rongeurs cachés là fusent comme des éclairs vers l’extérieur. Une chouette traverse même les combles du bâtiment pour s’enfuir par une haute fenêtre sans vitre. Le calme n’a pas vraiment le temps de retomber dans la petite ferme. Je m’agite déjà contre l’emprise d’Az pour rouler sur lui et pour le surplomber de tout mon être. Mes yeux affamés fondent dans les siens. Il a de la paille dans les cheveux, et partout sur ses vêtements. Ça le rend d’autant plus irrésistible. D’autant plus appétissant.

- J’ai très envie de prendre une part de mon gâteau d’anniversaire, murmuré-je d’une voix rauque, enhardi par ce regard intense qu’il me renvoie.

Je brise le contact visuel pour descendre dans son cou. Je suis de nouveau dur dans mon pantalon et, comme une réponse naturelle à cet état de fait, mes canines grandissent à leur tour contre mes lèvres. Ma langue retrace lentement la courbe de sa carotide. Mes dents se dévoilent, bestiales et insatiables. Je le mords enfin, cédant au plus primitif de mes instincts. Le goût si particulier de son sang se répand dans ma bouche, me faisant grogner d’aise. Je me laisse aller à la frénésie de l’instant, l’esprit totalement engourdi par ce breuvage interdit. Mes mains se font moins fermes sur lui. Bientôt mes doigts s’infiltrent sous son t-shirt, courent sur sa peau et se délectent des courbes de ses abdominaux. Merde, je pourrais bouffer ce mec tout entier. Sans en laisser une miette.

**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

Il m’esquive à l’instant même où je tombe sur lui toutes griffes dehors, me faisant grogner de frustration sous son sourire jubilatoire. Il ne me laisse pas d’autre chance, filant à toute allure loin de ma portée alors que je m’élance à nouveau à sa poursuite. Il n’a plus aucune chance de m’échapper à présent. Il a à peine le temps de franchir la dernière marche de l’escalier menant à l’étage avant que je ne lui tombe dessus de tout mon poids, mes bras retenant jalousement ma cible pour ne plus qu’elle s’échappe. La vitesse nous écrase au sol, en plein dans la paille qui éclate sous notre poids au même titre que les planches de bois qui retenaient l’étage. Ma prise sur lui se resserre, le protégeant instinctivement de mes bras qui l’entoure. Un vacarme assourdissant résonne dans la bâtisse sous mon éclat de rire. On repassera pour la discrétion.

Je n’ai pas le temps de réagir alors qu’il se débat, reprenant l’avantage en me surplombant de toute son aura vampirique. Il m’électrise totalement, de son regard brûlant d’une intensité irrésistible à son corps qui me maintien sous son contrôle. Mes dents mordent ma lèvre sous cette vision diablement excitante. Je ne cherche même pas à me défaire de sa prise, bien trop enhardi par la vision qu’il m’offre avant que ses mots de claquent à mes oreilles. Je grogne sans le vouloir, déjà horriblement excité rien qu’en sentant à quel point il peu me désirer. Ma tête se tourne naturellement lorsqu’il s’attaque à mon cou, le lui offrant sans la moindre retenue. Mes mains ont pris place dans son dos, remontant avidement dans ses cheveux en bataille lorsque ses dents percent ma chair avec délice. Un gémissement rauque s’échappe de mes lèvres entrouverte, mes yeux se ferment sous la sensation grisante qu’il glisse dans chaque fibre de mon être. Putain, je ne m’en lasserais jamais.

Mes yeux se rouvrent seulement lorsque ses mains aventureuses tracent leur route sur mon torse, provoquant mon bassin cherchant le sien d’un coup de butoir incontrôlable. En un instant, c’est à mon tour de prendre l’avantage, de le surplomber de tout mon être, l’empêchant de continuer sur sa lancée pour mieux entamer ma propre torture.

« Pas sûr que tu le mérites... »

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**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

Je n’ai pas le temps d’achever ma morsure comme je l’entends. Az me déloge de là d’un coup de hanche. Il me repousse sur le côté pour mieux inverser les rôles. Ma langue est encore gavée de la saveur si entêtante de son sang. Et deux petites canines piquent toujours ma lèvre inférieure lorsque mes yeux retrouvent la fougue dévorante des siens. Mais mon attention retombe presque aussitôt dans son cou. La trace couleur carmin qui s’y dévoile fait gronder de plus bel l’appétit du vampire au fond de mon ventre. La plaie est déjà en train de cicatriser. Pourtant une légère coulée de sang a eu le temps de s’échapper, là où mes dents se sont incrustées. L’idée de gâcher ces quelques gouttes rouges m’obsède. Mes doigts ne peuvent s’empêcher de venir récupérer le liquide, avant de venir se glisser entre mes lèvres. Sa voix brûlante caresse mon oreille l’instant suivant, attisant davantage mes sens et provoquant un long frisson d’excitation à travers mon être. Un sourire mutin trace son chemin sur mes joues alors que je savoure les dernières onces d’hémoglobine contre mes papilles. Ma main glisse alors contre son corps avec délice, tandis qu’il se fraye un passage jusqu’à mon torse.

- C’est mon anniversaire … Est-ce que j’ai vraiment besoin de le mériter ?

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**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

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**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

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**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

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Et soudain, il se raidit. Il arrête tout mouvement sous mes sourcils froncés, totalement déconnecté de la réalité qui nous entoure. Quoi ? Qu’est-ce que... Mon attention quitte brusquement mon amant, alerté par des bruits étranges venant de l’extérieur. Un bruit de moteur, des pas en notre direction. Oh non, ne me dites pas que...

Evidemment, mon intuition est fondée. La porte s’ouvre sous le regard outré du probable propriétaire de la grange. Oh merde. Je ne met que quelques maigres secondes à réagir, à reprendre possession de mon corps offert à mon amant sauvage. Putain, il fallait vraiment que ça arrive, maintenant ?

« Foutez le camp de ma grange ! Sales tarlouzes !!! »

En un coup, je fais décoller Neven de mes hanches, nous faisant rouler sans douceur le plus loin possible de notre lit de fortune avant de me relever tout aussi rapidement. L’adrénaline accélère ma vitesse, mes mains attrapent rapidement nos vêtements éparpillés ici et là tout en ne lâchant pas le fermier du regard. Il approche, avec ses insultes homophobes et sa carabine qu’il fini par rapidement pointer à notre rencontre. Ce serait trop con de se prendre une balle dans le cul. Je ne prends même pas le temps de me rhabiller, attrapant Neven dans mon mouvement pour mieux nous faire disparaitre en un éclair, par un trou béant dans l’un des murs de la bâtisse, formé par une des poutres que nous avons sans doute fait tomber plus tôt dans notre course infernale. Un premier coup de feu part, finissant sa course dans le bois juste au dessus de ma tête à la seconde où nous disparaissons dans la noirceur de la nuit. Putain, c’était moins une !

**Neven E. Miller** Vampires Messages : 249 Date d'inscription : 27/10/2019

La gueule du fermier vaut probablement tout l’or du monde. Mais aucune idée n’a le temps de poindre dans mon esprit pour envenimer les choses. Az a déjà réagi. Sa prise se referme autour de moi juste avant de nous envoyer rouler sur la paille. Le paysan s’insurge et explose dans une flopée de menaces et d’insultes. J’ai dû mal avec le patois du coin. Et l’urgence de la situation m’empêche de réellement me concentrer sur ce qu’il braille. Mais nul doute qu’il ne s’agit pas de mot tendre. Mes doigts cherchent à retrouver une partie de nos affaires dans le foin éclaté tout autour de nous. Le bruit caractéristique d’une arme à feu chargée retentit dans l’air. Mes muscles se tendent. Mon échine se hérisse. Mes profonds instincts réagissent d’emblée au danger. Je sens le sang s’agiter dans mes veines. La main d’Az s’abat de nouveau sur mon bras. Il me tire vers une issue de secours. Je le suis, totalement à poils, sans chercher à réfléchir. Le coup de feu éclate juste au-dessus de nous. Mon vampire intérieur bondit au fond de mes tripes. Mais mon amant m’entraîne dans la nuit, laissant dernière nous la fureur assassine du fermier.

Il ne nous faut que quelques minuscules secondes pour parvenir à l’orée d’un petit bosquet perdu dans l’obscurité. Seule la lueur des astres me permet encore de discerner le corps d’Az dans le noir. Quelque peu essoufflé, je tends le bras pour trouver appui contre le tronc d’un arbre. Je libère les quelques vêtements que j’ai pu sauver avant que, sans crier gare, je n’explose de rire. C’est nerveux et tellement sincère à la fois. Je me marre comme un con, à moitié plié en deux, le cul à l’air au milieu d’un bout de campagne.

- Merde Az, t’as vu sa tronche quand il est entré ?

Mon ventre se crispe d’une délicieuse courbature hilare. J’essuie quelques larmes espiègles aux coins de mes yeux en reprenant contenance. Bon sang. Je ne l’avais vraiment pas vu venir celui-là. Ce vieux porc risque sûrement de faire un gigantesque feu de joie avec la paille souillée de sa grange maintenant. Je retrouve mon air et récupère mon boxer dans les fringues que j’ai balancé au sol. Je l’enfile rapidement avant de laisser mon regard trainer sur le chemin que nous venons d’emprunter. L’animal reclus au fond de mon être grogne toujours. Furieux. Piqué à vif. Si bien que j’ai du mal à l’ignorer. Ce gars a réellement voulu nous flinguer.

- Cet enfoiré nous a quand même tiré dessus. On aurait très bien pu lui régler son compte.

Le monstre sanguinaire qui s’insinue dans mes veines me souffle qu’il est peut-être encore temps de faire demi-tour. Encore temps de réparer l’affront. Je renifle avec dédain, avant de reporter mon attention sur Az. Je tente de rester concentré sur lui. Comme toujours. La lumière à suivre au milieu des ténèbres.

**Azenor de Castellane** Admin Messages : 237 Date d'inscription : 27/10/2019

Notre effrénée course s’arrête au bout de quelques secondes à peine. Nous sommes à bout de souffle, l’un comme l’autre, tentant de reprendre notre air après cette aventure pour le moins surprenante. Son rire éclate, invite le mien dans son sillage. Mes yeux le percutent, je quitte mon appui de fortune pour mieux m’appuyer sur mes jambes, soufflant une bonne fois pour me reprendre.

« Ouais, ça valait le coup ! »

S’aurait été encore plus fabuleux si cet homme était entré quelques minutes plus tard. Ca m’aurait au moins permis de profiter un peu des caresses de mon amant. J’avais débandé à la seconde où la carabine avait explosé son premier coup dans l’air, mais la frustration, elle, était bel et bien présente. Soupirant, ma main s’égara dans mes cheveux, tentant de les chasser de mes yeux pour mieux observer Neven enfiler son boxer. Je l’imitais, remontant mon jeans sur mes hanches, tentant d’oublier le regard obscène qu’il m’avait envoyé il y avait à peine quelques minutes. Mon instinct animal grognait en moi, autant galvanisé par la réaction provocante du fermier que par la frustration horrible qu’il avait provoqué. Oh bordel, j’avais tellement envie de finir ce que nous avions commencé.

Mais avant ça, il me fallait calmer les ardeurs meurtrières de mon amant. J’armais mon sourire sur mes lèvres en m’approchant de lui, régulant une bonne fois mon souffle en venant glisser amoureusement mes bras sur ses épaules, glissant tendrement mon nez à la rencontre du sien.

« Oublie le. C’est juste un vieux bouc qui protège son bien. J’aurais sans doute réagit de la même manière à sa place. »

Ma prise se referma sensiblement sur lui, mes lèvres vinrent voler un baiser aussi léger qu’une plume sur ses lèvres, l’empêchant de répondre quoi que ce soit. A nouveau, je lui souris.

« Rentrons, le soleil ne va pas tarder à se lever. »

Sans attendre son avis, je me décollais de lui, quittant ses beaux yeux pour ramasser mes affaires et les enfiler à la va vite, l’invitant à faire de même. J’attendais qu’il s’exécute en tentant de retrouver mon paquet de clope dans mes poches pour en griller une, glissant mes yeux aux alentours. Hum... Ca devait être de ce côté. On ne devrait pas être très loin de sa bécane lâchement abandonnée.

neven

azenor

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